TROIS NOUVEAUX LIVRES

En ce printemps 2015, nous découvrons trois nouveaux petits livres, édités tous trois par l’A.N.A.C.R., dans la collection « Regards sur le Chablais ».

Tous d’abord « le Joli village de Vinzier » paru en octobre 2013 sous la plume de Pierre Guedu. L’auteur rappelle ce que furent dans ce village les années ayant précédé la guerre avant d’aborder la vie quotidienne et de faire monter en puissance la Résistance. Cette chronique  des « années noires » nous décrivent les événements qui ont secoué le village au temps de l’Occupation, « résistance et collaboration » dans le Pays Gavot. L’auteur poursuit son œuvre de recherche et de mémoire jusque dans l’année 1947. Des biographies de résistants vinzolais, mais aussi de chefs de la Résistance ayant parcouru le plateau agrémente cette fresque historique. Et à la page 178, l’auteur pose cette surprenante question « Des listes de miliciens ont-elles existées à Vinzier ? » Pour le savoir lisez le livre !

En mars 2014, le comité nous donnait à lire « La source sans rivière » textes de Pierre Barone. J’avais déjà eut l’occasion de découvrir de ses textes. Pierre Barone est un homme hors du commun. Né en 1912 à Thonon, il est appelé en 1939 au 12è B.C.A. et se retrouve en Norvège. Démobilisé, gaulliste, il débute son combat contre Vichy. Il est arrêté plusieurs fois, connait la prison, le camp de Nexon d’où il s’évade et décide alors d e »prendre le maquis » en mars 1942. On retrouvera cette fabuleuse histoire dans les 36 premières pages.

Mais il faut lire Pierre Barone : résistant maquisard certes, alpiniste encore, mais aussi un grand poète. Follement épris de liberté, de fraternité, de justice sociale, il écrit merveilleusement bien notre langue.  « Source sans rivière «  est le titre qu’il voulait pour ses écrits. Grâce au « Collectif résistance en Chablais », c’est chose faite et nous avons là « le testament spirituel du résistant… où montagne et résistance se rejoignent et se mêlent intimement ». A litre absolument.

Enfin en mai, Bernard Néplaz nous livre en 128 pages toute l’histoire  de l’école de Sciez. « Ils ont brûlé l’école de Sciez » relate, certes,  l’incendie de l’école de Bonnatrait le 23 juillet 1944 par la horde nazie en route pour incendier et exécuter à Saint-Gingolph.

Mais on trouve également dans cet ouvrage l’histoire « condensée » de Sciez de 1939 à la fin de la guerre. Bernard a jouté dix pages sur le travail de mémoire, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur, comme à nous tous. Le livre est agrémenté de nombreux textes de chansons et de textes ayant tous trait à la résistance du peuple de France. J’ajoute que l’on peut en savoir plus en lisant « Sciez, histoire nature et traditions » paru en 1993.